Il faut bien secouer sinon le Pulp il reste en bas…

Chose promise, chose due. Voilà enfin une petite critique du jeu Pulp City ! Commençons par en faire la présentation pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le jeu de Pulp Monster :

Pulp City est un jeu d’escarmouche mettant aux prises des super-héros et donc des super-vilains (ben oui, comme dans tout bon comics qui se respecte). Le jeu se déroule dans la ville de Pulp City située quelque part sur la West Coast américaine dans les 80’s. Vous vous retrouvez donc à contrôler un groupe de Suprêmes (c’est le nom employé pour tous les personnages avec des supers pouvoirs) que ce soit dans une simple rixe de rues à un affrontement galactique pour protéger la planète de la menace extra-terrestre !

Oui mais qu’est-ce que je joue moi dans tout ça ?

Rentrons maintenant dans le vif du sujet : les règles.

Tout d’abord il vous faut créer votre équipe de Suprêmes et là rien de plus simple. Trouvez-vous un adversaire motivé à en découdre et mettez-vous d’accord sur le niveau de votre partie (de 3 à 12 Niveaux). En effet, chacun de vos Suprêmes possède un niveau représentant sa puissance.

Les Suprêmes de niveau 1 sont des surhommes (ou femmes) spécialisés dans un domaine, ils ne possèdent pas tous forcément de superpouvoirs mais ont au moins un talent particulier qui les différencie du citoyen lambda.

Les Suprêmes de niveau 2 sont de véritables super-héros. Voler, changer d’apparence, envoyer des rayons lasers avec les yeux, utiliser des pouvoirs télékinétiques… Bref la panoplie de superpouvoirs bien connus de tous.

Les Suprêmes de niveau 3 sont des entités extrêmement puissantes. La plupart d’entre eux sont des leaders de groupes de Suprêmes et leurs pouvoirs sont tels qu’ils peuvent changer la bataille rien que par leur présence.

Pour constituer votre groupe vous pourrez-donc piocher dans ces 3 types de Suprêmes (ceux de niveau 3 sont uniquement accessibles aux parties en 12 niveau). Vous choisissez donc un camp (Héros ou Vilains) et composez avec les Suprêmes existants (certains ont la double affiliation Héros/Vilains). Ce qui ne vous empêchera pas de jouer Héros vs Héros ou  Vilains vs Vilains. Dans chacun de ces deux camps existent des factions qui représentent les équipes de Suprêmes existantes (CRS, Heavy Metal, Necroplan…)

Chaque Suprême est représente par une carte de profil. Sur le côté recto, vous trouverez les caractéristiques générales allant de 1 à 10 et présentées par paire (Force/ Défense, Energie/Agilité, Mental/Esprit), les points de vie et les compétences. Au verso, vous trouverez les actions spécifiques de votre Suprême (quand celui-ci utilise ses superpouvoirs) et un pouvoir d’équipe.

Le jeu se joue en activation alternée, gérée avec un pool de points d’action et avec des dés à 6 faces. Pour résoudre une action, on lance donc un D6 en ajoutant la valeur concernée de l’action et s’il s’agit d’un jet en opposition avec un autre Suprême, votre adversaire lance un D6 et rajoute la caractéristique concernée. Le joueur faisant le meilleur score gagne le jet. Simple comme bonjour pour tout figuriniste, même débutant. Pour plus de détails, je vous invite à aller sur le site créer par le Grand Blup où vous pourrez trouver les règles traduites en français (eh oui, le jeu est en anglais à la base) ainsi que les cartes des Suprêmes elles-aussi traduites en français : http://www.pulpcity.fr 

Oui mais c’est bien comme jeu ?

Maintenant passons à la critique en elle-même en commençant par les défauts du jeu :

-          Même si le jeu fait intervenir peu de figurines, il est important de bien lire les actions spéciales sur les cartes de vos Suprêmes. Vous ne pourrez donc pas vous lancer tout de suite dans des batailles avec plus de 3 Suprêmes en même temps sous peine d’oublier beaucoup de choses.

-          Pour le moment, certains profils présentent des déséquilibres flagrants : par comparaison de deux Suprêmes de même niveau l’un pourra être presque inutile là où un autre pourrait limite être classé dans la catégorie au-dessus. Ceci provient surtout du fait que le créateur du jeu « Morf » fait ça en « amateur », c'est-à-dire que Pulp City ne constitue pas pour lui une vrai source de revenue et il gère donc le jeu avec un mélange de  grand sérieux et de « funitude » assez déconcertante mais très plaisant quand même.

-          En terme de tournoi, le « métagame » est pour l’instant assez déséquilibré (voir le problème ci-dessus) et certaines factions ont l’avantage sur d’autres car elles disposent d’un plus grand panel de sorties à l’heure actuelle. De plus, ne vous mettez pas en tête de jouer des parties de tournoi en 12 niveau : la puissance des Suprêmes de niveau 3 est telle qu’ils font parfois le café tous seuls et que leur perte peut vous être fatal. Prévoyez plutôt de telles parties dans le cadre d’une campagne avec des scénarii bien établis à l’avance.

-          Les sorties sont plus ou moins aléatoire et ne vous fiez jamais au planning présenté par Morf car il ne le respecte quasiment jamais depuis la sortie du jeu. Comptez une moyenne de sorties de deux boites tous les 2 mois.

Passons aux qualités de ce jeu :

-          Finalement le système de jeu se prend en main très rapidement après quelques parties et le déroulement d’une partie sera souvent très fluide. Les seules difficultés tiendront dans le fait de gérer les synergies entre Suprêmes et de dépenser vos points d’action au bon moment.

-          De par sa facile prise en main, ce jeu permet une très bonne immersion dans le thème et vous vous prendrez rapidement à reproduire les scènes d’anthologies à haute voix en imitant le bruit des superpouvoirs de vos Suprêmes ou de laisser sortir un petit rire machiavélique de temps en temps…^^

-          Constituez son équipe de Suprême est peu coûteux. Comptez environ 4 ou 5 Suprêmes pour pouvoir profitez pleinement du jeu. Le starter sont à 30€ (5 figurines à l’intérieur) et les boites de renfort se présentent soit avec une paire de Suprêmes soit un Suprême seul pour des prix allant de 7 à 18€ et une moyenne de 13€ pour une paire de Suprêmes à taille humaine. Au pire, vous pouvez aussi piocher dans vos figurines Heroclix (ou autre) et utiliser les profils existants pour jouer à moindre coût.

Au final, Pulp City est un très bon jeu qui possède quelques défauts qui le limite à un cadre plus fun entre potes ou alors dans le contexte d’une campagne scénarisée. Pulp City n’est cependant pas en l’état un jeu « principal » mais plutôt un « side game » un jeu auquel on revient régulièrement parce qu’il est rafraîchissant et rapide. Un coin de table, quelques figurines de part et d’autres et vous voilà parti dans l’univers superhéroïque ! 

Les Suprêmes N&B de Moxi

Nuclear Jones- Suprême de Niveau 2 par La Fureur

Comments

[Offalle]

Je revendique la paternité du titre ! X)

Autres points positifs : on gère des civils, on peut interagir avec le décor... (Quel bonheur de balancer une voiture sur ses adversaires)

[Le Ludoredacteur]

Ah ben voui c'est un article original. Je ne me serais pas permis de copier/coller quelque chose sans au moins en citer la source. ;)

[Kroryn]

Sympa mais c'est de qui? De toi?
Ya trop de jeux bien en ce moment et si peu de temps pour peindre des gurines...